En 1905, la SNCF fait construire une rotonde à proximité de la gare de Chartres pour stocker et entretenir les locomotives à vapeur. Cette architecture est caractéristique des constructions industrielles du 19e siècle : à l’intérieur et à l’extérieur, tout est pensé pour être fonctionnel. La rotonde de Chartres se caractérise par sa forme semi-circulaire.
La rotonde de Chartres accompagne le développement de la gare de 1848 à 1968. La première ligne relie Paris à Chartres, puis une seconde jusqu’à Orléans (1854), et enfin Le Mans (1872). L’âge d’or de la rotonde est celui de la machine à vapeur. En 1937, la ligne Paris-Chartres est électrifiée, la rotonde devient obsolète.
En 1985, le Conseil départemental d’Eure-et-Loir achète la rotonde pour accueillir un nouveau musée : le COMPA, COnservatoire du Machinisme et des Pratiques Agricoles.
Après 18 mois de travaux, la rotonde de Chartres renaît. Elle est réhabilitée par deux spécialistes du patrimoine industriel : les architectes Reichen et Robert qui viennent de démontrer leur maîtrise de l’architecture du fer et du verre avec le réaménagement de la Grand Halle du Parc de la Villette (1985).
Le projet qu’ils développent pour le Compa joue des transparences, de légèreté, de luminosité. Un espace ouvert, de grandes baies vitrées… et le respect de l’armature métallique existante.
« Exploiter la valeur spectaculaire du bâti […], minimiser les interventions nouvelles […] et laisser lisible chaque époque, chaque strate d’une histoire » Telles sont les propositions de Bernard Reichen.
Le projet du musée est né en 1977 d’une initiative portée par le SEDIMA (Syndicat National des Entreprises de Service et de Distribution du Machinisme Agricole). Il s’agit de sauver les machines et les outils d’une société rurale en pleine mutation et de les montrer au grand public. Un appel national à collecte de matériels et machines agricoles datant de la révolution agricole de 1860 à 1950 est lancé, relayé par les concessionnaires où peuvent être déposés prêts, dons ou legs de particuliers ou d’entreprises.
Après un appel à candidatures, Chartres et Niort sont choisies pour accueillir cette collection ; la première ville accueillera un musée du machinisme agricole et de la grande culture céréalière, la seconde consacré à la polyculture, la viticulture et l’élevage.
En 1990, Jack Lang, ministre de la Culture, et Henri Nallet, ministre de l’Agriculture, inaugurent le nouveau musée intitulé COnservatoire de Machinisme et des Pratiques Agricoles. Le machinisme agricole en est le principe fondateur.
Par ses expositions et ses événements, le musée s’ouvre à de nouveaux débats contemporains et évolue. Les collections s’enrichissent, la programmation se diversifie, le Compa devient musée de société, à la croisée des arts, de l’histoire, des sciences et des techniques.
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Pont de Mainvilliers
28000 Chartres
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